Pour comprendre le but de l’utilisation des diapasons thérapeutiques et de la sonothérapie en général, il est nécessaire de revenir à la loi de résonance mise en évidence par Pythagore il y a 2600 ans .
Comme nous l’explique très bien Emmanuel Comte, ce chercheur canadien reconnu et enseignant de la sonothérapie moderne, dans son ouvrage « Le son des vibrations », cette loi est le principe de base de la sonothérapie .
« Quand deux objets , quels qu’ils soient, sont accordés à la même fréquence, lorsqu’un des deux objets vibre et que le second est dans son champ d’influence vibratoire, le second objet va vibrer, en résonance. …….C’est le même processus que nous expérimentons sur le plan émotionnel quand un événement, quel qu’il soit, vient « toucher notre corde sensible ». Et si l’on comprend que le corps est un instrument, que chacune de nos cellules vibre, que nos organes vibrent, que nos os, nos muscles, nos tendons, nos nerfs, etc., vibrent aussi, il est aisé de comprendre comment les sons peuvent nous affecter…… ».
L’expression ,« être ou ne pas être sur la même longueur d’onde que quelqu’un », relève de ce principe. De manière toute simple, nous voyons bien aussi comment l’intonation d’une voix, au-delà des mots émis, a un impact immédiat sur notre état émotionnel. La voix, notre outil privilégié qui nous rend acteur et récepteur de bains sonores au quotidien, plus ou moins bienfaisants… Ce n’est pas pour rien d’ailleurs, que depuis la nuit des temps et dans tous les pays du monde, le chant et la danse faisaient partie de la vie et favorisaient un auto-rééquilibrage de chacun par une mise en vibration positive et vécue de l’intérieur. C’est le même processus d’énergétisation que nous constatons d’ailleurs lorsque nous jouons d’ un instrument de musique ou mettons notre corps en vibrations en chantant, d’où les bienfaits et vertus de la pratique de la musique….autre sujet voisin cher à mon cœur. :))
Le sonothérapeute, de même que certains artistes qui jouent des musiques particulièrement harmonisantes pour l’être humain (Mozart étant le compositeur le plus reconnu dans cet aspect thérapeutique ) va donc apporter ces vibrations particulièrement nourrissantes, de différentes manières selon sa pratique personnelle et le besoin de la personne.
Le travail avec les diapasons thérapeutiques est la pratique la plus physique puisque les diapasons sont en contact direct avec le corps (les vibrations traversent aisément un tissu souple et léger , et la personne reste vêtue normalement).
Le diapason ( cf photo), une fois activé, c’est à dire frappé contre un activateur ou la paume de sa main, se met à vibrer. Le praticien dépose alors la tige du diapason sur un point, puis un autre etc… selon un protocole proche de l’acupuncture ou du shiatsu. Il s’agit, comme le dit à nouveau E.Comte, de « favoriser l’alignement de la structure physique, faire résonner la masse osseuse, stimuler les nerfs et faire se relâcher les tensions du corps ».
Pour ma part, j’utilise différents diapasons de fréquences différentes selon l’endroit du corps ( 32 , 64 et 128 Hz principalement). Ces fréquences soulagent les tensions musculaires, la douleur et favorisent la circulation . Elles réajustent et réaccordent la personne comme un musicien réaccorde son instrument avent de jouer.
Le massage sonore ou bain sonore permet à la personne en état de détente d’absorber les sons de manière profonde, non seulement par les oreilles mais aussi par tous les pores de sa peau, même s’il n’y a pas de contact direct avec l’instrument. Les bols chantants, qui ont une longue tradition dans les pays orientaux sont souvent utilisés, ainsi que la voix et tout un matériel sonore doux et enveloppant propre à chaque sonothérapeute. Il s’agit là de créer un univers vibratoire propre à la détente,à la gestion du stress, au relâchement des tensions physiques, émotionnelles et mentales. Comme le nom l’indique, il s’agit d’un massage, un massage vibratoire.
Cette approche très douce est appréciée aussi de ce fait par des personnes qui ne sont pas à l’aise avec un toucher direct sur le corps.